Un «avœu» collectif : cet extrait de Werther(1892), opéra que Jules Massenet composa d'après Les Souffrances du jeune Werther (1774), de J. W. von Goethe (1749-1832). Dans ce livre fondamental, constitutif du mouvement nommé Sturm und Drang (tempête et assaut ; je sais, ça fait un peu… bizarre !), dont l'intrigue se développe en grande partie sous la forme d'un échange de lettres, Werther confie les troubles et les grands tourments de son cœur de jeune allemand à son ami Wilhelm.
Il y eut alors, dans toute l'Europe, une épidémie de suicides parmi la jeunesse !
Voici Jonas Kaufmann dans le rôle de Werther. Je suis certain que les dames verront sans déplaisir ce grand et puissant ténor dit «dramatique», lancer de si ardentes lamentations vers la Nature et la délicate Charlotte (Sophie Koch). Cela s'est donné en janvier 2010, à l'Opéra Bastille, à Paris ; Michel Plasson conduisait l'orchestre, Benoît Jacquot assurait la mise en scène, dans des décors de Charles Edwards et sous l'éclairage conçu à l'origine par Charles Edwards.
Ce spectacle très réussi nous permit de découvrir un nouveau venu dans la catégorie, encombrée, des ténors : Jonas Kaufmann. Il arrive, il est beau, et sa voix, loin d'être déjà usée comme d'autres de son âge, atteint sa pleine maturité.
Je vous souhaite donc, Mesdames, d'entendre d'aussi belles plaintes tout au long de cette année.
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