vendredi 14 janvier 2011
Pas de deux
En 2010, l'Opéra de Paris a donné quelques représentations de Casse-noisette. L'histoire est tirée d'un conte, adapté par Alexandre Dumas, d'Ernst-Theodor-Amadeus (prénom choisi postérieurement, par admiration pour Mozart ; ses parents l'avaient appelé Ernst-Theodor-Wilhelm) Hoffmann (1776-1822). Relativement au ballet, on attribue son idée à Marius Petipa (1818-1910), le plus prestigieux danseur-chorégraphe de tous le temps, français d'origine, réclamé, acclamé par les russes ; la musique, bien sûr, est signée Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893), la chorégraphie et la mise en scène (à l'opéra de Paris), Rudof Noureev (1938-1993. Sa tombe, au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, près de Paris, est un lieu de culte).
À présent, fermez les yeux ! Vous êtes assis sur le doux velours d'un siège, dans votre loge, à l'Opéra Garnier. Le monde dit « réel » a cessé d'imposer ses normes à l'instant même où vous avez découvert le grand escalier. Certes, votre plaisir a été quelque peu gâché par la très laide composition réalisée par le peintre Chagall, commandée par Malraux, alors ministre des Affaires culturelles (1964). André M. (1901-1976), dont la conversation assommait d'ennui la délicieuse Louise de Vilmorin (1902-1969) ainsi que ses invités, à Verrières-le-Buisson, méprisait l'art du Second Empire. C'est pourquoi il fit recouvrir l'œuvre gracieuse et pompier de Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898) par les gribouillages de Marc Chagall (1887-1985). Vous déplorerez avec moi ce vandalisme d'État, mais vous l'oublierez dès que vous entendrez les premières notes de l'orchestre. Les lumières s'éteindront lentement.
Enfin voilà, c'est une pure merveille ! Non ?
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6 commentaires:
Je n'avais jamais entendu parler de Marius Petipa jusqu'au jour ou Roland Petit (qui est plutôt grand) et Zizi Jeanmaire (qui est toute petite) vinrent me demander un livre sur ce Petipa là. (à cette époque, j'étais libraire). Ils furent charmant et m'expliquerent par le menu qui il était. Tout ça pour dire qu'après avoir reçu le livre en question, j'aurai adoré pouvoir leur téléphoner et dire:
Allo! Zizi? C'est Pierre. Nous avons votre livre!"
- « Allo, Pierre, c'est votre Zizi ! ».
J'aime beaucoup l'école de Patrick. Ses bancs y sont moelleux. On en apprend, des choses. Tout comme j'aime l'école de ma professeure très particulière, but this is another story.
( je me serais damné pour être une souris dans le salon de Madame Louise; nombre de prétendus écrivains feraient bien d'en prendre de la graine(!) )
Hélas, cher JMT, je n'ai pas connu le salon de Loulou ! D'autres, qui ont eu ce bonheur, m'en ont parlé avec des étoiles dans les yeux. Tout en elle semble si loin, à présent : son art de la conversation, sa fantaisie, son goût des autres, sa sensualité, sa gourmandise, son attention aux autres.
Je parlerai d'elle plus longuement.
J'ajouterai son parler, son phrasé si parfait et surtout sa distinction (pour ce qu'il m'en souvient des émissions télévisées, s'entend). Aussi ce sera un régal de lire un jour ce que vous nous en laissez entendre ci-dessus. Mais foin de mélancolie et de nostalgie !
Ah ! c'était quand même mieux avant...
JMT, j'ai laissé un message sous votre article La belle vie, chez Nuageneuf. Darmon, voyons, Jean-Michel ! Alors que Sacha, Franck et Tony ont si bien chanté ce superbe « standard » !
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