mercredi 25 novembre 2009

Les dames dans la vitrine 2






















Toujours Blaise Cendrars.
Passant devant la vitrine d'une galerie hautement fréquentable, ce matin encore, je me souvins de ces vers du grand B. :

«Seigneur, les humbles femmes qui vous accompagnèrent
à Golgotha,
Se cachent. Au fond des bouges, sur d'immondes sophas,

Elles sont polluées par la misère des hommes.
Des chiens leur ont rongé les os, et dans le rhum,
Elles cachent leur vice endurci qui s'écaille.
Seigneur, quand une de ces femmes me parle, je défaille.

Je voudrais être Vous pour aimer les prostituées.
Seigneur, ayez pitié des prostitués
»

Les Pâques à New York, Du monde entier, préface de Paul Morand, Poésie/Gallimard



Je cède la parole à Nicole Canet, qui dirige la galerie Au Bonheur du jour ; elle recèle souvent des trésors de la vie interlope et de magnifiques photographies en noir et blanc.
«Ma Galerie "Au Bonheur du Jour" présente une rétrospective sur les bordels parisiens et la prostitution — un seul établissement de province est illustré : « Le Palais Oriental», à Reims, lieu magnifique, avec une très riche décoration égalant les meilleurs lupanars parisiens.
Cette exposition comprend un ensemble spectaculaire de photos, dessins, peintures, objets, documents sur ce thème. Sans oublier les "Bordels d'Hommes", existant depuis l'Antiquité, qui sont évoqués par une trentaine de photos et dessins.
L'exposition comme le livre catalogue sont organisés en rubriques : Les lieux, Les pensionnaires, Tableaux vivants, Fessée et flagellation, Lingerie libertine, Bordels d’hommes, Guides et publicités, Les jetons, Les objets, Peintres et illustrateurs Cartes postales, Chansons, Journaux illustrés, Littérature, Cinéma, Prison St-Lazare, Fermeture.
Un accent particulier est mis sur un ensemble de maisons mythiques, comme Le Chabanais, Le One Two Two, Le Sphinx, la Fleur Blanche, L’Etoile de Kléber, Le Palais oriental à Reims.»

Exposition-vente du 28 Octobre 2009 au 31 Janvier 2010
11 rue Chabanais 75002 Paris
Du mardi au samedi 14h30-19h30 et sur rendez-vous en dehors de ces horaires.












































Documents : l'entrée et l'escalier du Chabanais, fameuse et luxueuse maison close parisienne, située 12, rue Chabanais. Il s'y pressait les amateurs, le grand monde, les jolies femmes et les petites mains du plaisir tarifé.
Photographies prise dans la vitrine de la galerie Au bonheur du jour, ce matin.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous préférez donc les dames dans la vitrine 2 à celles du 1. Christine Boutin veut réouvrir les maisons closes, les choses se précisent mon cher...

monde d'avant a dit…

Si tu aimes, il faut partir.

Anonyme a dit…

Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Patrick Mandon a dit…

nadia, il n'y a pas (encore) de dame dans la vitrine 2. Mais il en viendra bientôt une ou deux. Pour cela, il faut que monte à l'étage, par l'escalier. Il me vient un mot de (mauvais) esprit en écrivant ces lignes. Je le garderai pour moi, puis pour mon corps de garde, dès que je l'aurai rejoint…
Au vrai, j'ai surtout pensé à Blaise Cendrars ces temps derniers. Je lui rendrai prochainement un vibrant hommage.

vincent a dit…

Et citons,pour les heureux
qui ne l'ont pas encore lue,
l'incontournable biographie
de Cendrars par sa fille Myriam.

Patrick Mandon a dit…

L'a-t-elle aimé, son Blaise de papa ! Quel beau signe d'amour elle lui a adressé ! Oui, Vincent, Myriam est bien la fille de Blaise.
À ce propos, Vincent : voudriez-vous nous en parler, ici même ? Le grand Blaise est méconnu. On ne sait pas assez quel rôle essentiel fut le sien dans le mouvement de bascule, qui transforma notre perception du monde. Et quel garçon bienveillant ! Si cela vous dit, nous vous accueillerons avec plaisir.

vincent a dit…

Merci pour l'invitation,la proposition,mais il y aurait tant de gens mieux qualifiés,et ils pourraient me lire..
L'obstacle principal est ma présence à l'étranger et un manque cruel de documentation et de ces livres qui en leur temps contribuérent à me jeter sur les routes.
Je vais néanmoins y songer,pour janvier,mais sans promettre.(Mais si quelqu'un s'y attelle,je n'en prendrai pas ombrage)
Bien à vous.

Patrick Mandon a dit…

C'est entendu, Vincent, nous vous réservons le grand Blaise.
Je comptais lui rendre l'hommage qu'il mérite, et lui témoigner ma très ancienne admiration.