Qui l'aime ? Qui le trouve seulement audible, parmi les gens respectables, de gauche et de droite ? Ah, oui, les refrains de quatre sous, et, pire encore, des chansons pour plateau télé de TF1, il en possède un joli palmarès ! Les nouveaux maîtres de la musique populaire, assistés des anciens rockers vieillis sous leurs lunettes noires, qui se croient encore à la «manœuvre», ne lui dissimulent pas le mépris qu'il leur inspire. Nous ne leur cacherons pas celui dans lequel nous les tenons !
Eh bien, nous aimons à souligner l'appartenance de ce parigot à la tradition de la chanson simple et sentimentale, qui n'a pas de prétention, et qui dispose d'une qualité nécessaire à la survie en milieu hostile : il sait admirer. Ses références ne sont pas des moindres : Villon, Prévert, Gainsbourg, Léo Ferré…
Pour ce dernier, nous savons quel rôle de soutien matériel et moral il joua auprès de Léo, alors que le chanteur, devenu vieux connaissait, en Italie, des moments difficiles.
Didier Barbelivien chante Ferré, et il le fait très bien :
(Le montage photographique ci-dessus possède une esthétique d'intérieur modeste, rapidement irrespirable j'en conviens, et trahit une sentimentalité qui me touchent : je jugerais subalterne de les moquer. Je laisse ce plaisir banal au faux intellectuel nommé André Manoukian).
Paris, la nuit, la pluie : la qualité du faubourg et des grands boulevards !
3 commentaires:
qui dispose d'une qualité nécessaire à la survie en milieu hostile : il sait admirer.
Nécessaire, mais pas suffisant (hélas, j'en sais quelque chose).
qui n'a pas de prétention
S'agissant de Barbelivien, je n'en suis malheureusement pas convaincu (ou alors le garçon a de sacrés problèmes de communication ...).
Sinon, j'ai ici-même fait mon coming-out, moi-même 100% bourgeois de gauche, concernant une de ses chansons : tout ça pour dire que, à mon sens, vous dramatisez un peu la malédiction qui frappe l'omniprésent et incontournable parolier de toute la chanson populaire française, modulo Goldmann et Obispo.
Vous avez raison, Jo ël, relativement aux bourgeois de gauche et de droite. Je prendrai donc une autre formulation.
Pour le reste, je relativiserai tout de même le mot «malédiction», dans le sens où je l'emploie pour qualifier Barbelivien. J'ai bien eu conscience d'«abuser», mais j'ai voulu opposer le mépris qu'il ne mérite pas systématiquement aux deux personnalités que j'évoque. Je voulais également évoquer son rôle, ignoré, auprès de Ferré vieillissant. Mais Barbelivien n'est pas maudit, et je préfère infiniment Leprest.
Goldmann est, lui aussi, un bon fabriquant. Quant à Obispo, je m'abstiendrai de tout commentaire.
« un bon fabricant ».
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