samedi 29 mai 2010

Samson de la nuit

Samson François (1924-1970) suivit les enseignements d'Yvonne Lefébure, d'Alfred Cortot, de Nadia Boulenger. Il fut l'élève de Marguerite Long, au Conservatoire de musique de Paris.

L'un des héros de mon enfance. À Paris, tout le monde connaissait Samson, depuis la loge de la concierge jusqu'à la chambre de bonne. N'aimant pas le jour, il ne sortait que la nuit, prolongeait ses concerts dans un monde parallèle, où se mêlaient la grâce, l'alcool et des souveraines sans royaume. Enfant de Debussy, le maître de la musique moderne, il aimait naturellement le jazz.
Il eut un premier malaise cardiaque sur scène, très peu de temps avant sa mort.

Le voici, sagement assis au piano mais comme isolé de l'orchestre, développant des sortilèges de lui seul connus, dans le "Larghetto» du concerto n° 2 de Frédéric Chopin.



Le même mouvement, par Martha Argerich. Entre les deux, mon cœur balance, mais entre ces deux seuls !



Mon ami Karl-Otto me glisse à l'oreille que j'ai oublié malencontreusement cette magnifique version, par Maurizio Pollini. Où avais-je la tête ?

4 commentaires:

Corinne a dit…

Il me semble reconnaître le phrasé (je ne sais si c'est le terme exact) discret de "la Valse de l'Adieu".. Deux superbes interprétations ! J'espère que vous resterez longtemps encore soutenir les colonnes de ce si séduisant et attachant espace virtuel.

j.d.l.l a dit…

Ah ô secours, Aller Patrick! Pas de blague hein, votre blog est indispensable pour nous (pour moi) sinon que va-t-il rester ? Une marée noir de blog sans aucune classe, (le mien déjà pour commencer) des fesses-de-bouc, de la cagolle en veux tu en voilà! Et du foot, vous avait la virtualité élégante, instructif et enrichissante, vous avez des choses a dire pour nous garder en vie, Aller Patrick, sinon je monte a Paris vous tirer par la cravate comme on dit
amitié jean,

Joël H. a dit…

Joli titre, subtil comme toujours. Vous avez encore beaucoup à nous dire.

Emilie a dit…

NOOON!!! Patrick, ne nous quittez pas,on a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux !!!

Ce blog est à nous aussi et nous avons le droit de nous opposer à sa disparition ! Que serions-nous sans lui qui vint à notre rencontre et nous prit par la main dans cet enfer moderne ?????!

NOOON !Vous ne pouvez pas faire disparaître tous ces beaux textes, toutes ces émotions, toutes ces vibrations. On veut rester ici avec vous, Patrick,à vous regarder danser et sourire
et vous écouter chanter et puis rire.... !