jeudi 20 mai 2010

L'amour est un acte asocial

Pas trouvé mieux comme titre ; je n'en suis pas fier. L'essentiel est ailleurs, dans ce film «prodigieux», que j'ai vu cinq ou six fois. On n'aborde jamais au continent de l'amour, on échoue sur son rivage, où l'on parvient épuisé. Voyez cet homme, ce professeur joué par Bruno Cremer : l'une de ses élèves le drague ouvertement, il succombe. Elle a dix-sept ans. Je vous épargne le débat sur la pédophilie, sur le goût du réalisateur pour les jeunes filles, mis en lumière par un procès qui le sanctionna, et pendant lequel il ne bénéficia d'aucun soutien prestigieux… Jean-Claude Brissaud reviendra-t-il derrière une caméra ? Je suis de ceux qui le souhaitent vivement. Si M. Alexandre Arcady, par exemple, peut se dire réalisateur et présenter une œuvre nouvelle tous les deux ou trois ans, on peut espérer que Jean-Claude Brissaud saura réunir les moyens de tourner un autre film capital…
Noce blanche, donc : le professeur de philosophie, marié, n'est pas exactement un «salaud», qui profite sexuellement d'une gamine. Il est simplement banal. Il ne se rend pas compte qu'il s'aventure sur le territoire «ensorcelé» de l'amour. Il perdra son poste, sa femme divorcera, il s'éloignera définitivement de Mathilde.
Mais Mathilde n'est pas de ces gens qui tournent la page. Alors, elle se laissera mourir.
L'amour, parfois, ce n'est pas seulement la «petite» mort, ce peut être aussi la grande faucheuse…



Note : l'amour, c'est l'enfer, mais l'amour entre un homme vieillissant et une très jeune femme, c'est la double peine !

Noce blanche (1989)
Réalisateur : Jean-Claude Brisseau
Producteur : Margaret Ménegoz
Musique : Jean Musy
Avec Vanessa Paradis (Mathilde Tessier), Bruno Cremer (François Hainaut), Ludmila Mikaël (Catherine Hainaut), Michel Aumont (Doyen)

17 commentaires:

monde d'avant a dit…

Brissaud est effectivement un de nos plus grands cinéastes.
Il a donné là ses plus grands rôles respectivement à Cremer et la grande Paradis.
L'amour est un chien de l'enfer. La mort de la jeune fille est bouleversante et comme d'habitude chez Brissaud renoue avec la réclusion, la sainteté, etc...
Disons que l'amour est un chien de l'enfer ou alors, comme disait Casavettes, un torrent souterrain.
Il n'est pas asocial ou antisocial dans ce film en particulier, non, il est subversif au sens le plus fort. Il fait le travail du négatif sur le plan social mais aussi philosophique (profession de Cremer), moral, métaphysique. C'est une négation définitive qui pourtant affirme un ordre qui se situe au-delà. C'est le cri de joie de celui qui entrevoit suivi de son cri de désespoir quand la pesanteur reprend ses droits ou ses lois.

Patrick Mandon a dit…

Monde d'Avant, vous mettez le doigt, avec élégance, sur l'énorme faute d'orthographe que j'ai commise dans le titre ! Je corrige immédiatement : on n'est pas chez Ilys, ici, on ne s'appelle pas Pétrone, on a sa dignité !
Pour le rapport avec Casavettes, je suis plus réservé. Brissaud est un désespéré de type nordique. L'enfer, on y va par un aller simple, en seconde classe ; l'amour ne fait que raccourcir l'étape qui mène au terminus. La fille est une eau qui dort, où le type s'aventure mais ne demeure pas.
Cassavetes est un torrent sentimental où les eaux se mêlent.
Salut et fraternité.
Si vous voyez JL, saluez-le de ma part !

Anonyme a dit…

Brissaud servi par Cremer. On ne dira jamais assez la force tranquille, le feu sous la glace qui se dégage de cet homme si beau à force d'être décrit comme laid. Plus efficace encore qu'une héroïne hitchcockienne, il vous prend par la main et il vous emmène où il veut. Enfin, je parle pour moi. Pour vous deux, il est possible que le sortilège n'opère pas tout à fait de la même façon.

Patrick Mandon a dit…

Si, si, Nadia, sortilège, le mot est juste.
Nous avons une pensée pour lui.

Patrick Mandon a dit…

Je relis votre commentaire de 01:01, Monde d'avant. Sr le coup, cela m'avait moins frappé, j'étais ailleurs. Mais, Dieu qu'il est émouvant et juste, votre commentaire. Vous avez le sens de la rédemption, Monde d'av. : vous serez sauvé !
Si vous croisez JL, dites-lui bien que je me réjouis de sa renommée grandissante. D'abord parce qu'elle est légitime, ensuite parce qu'elle provoque sans doute des poussées de psoriasis chez les crétins analphabètes.
Je vais me coucher, je dormirai peut-être, qui sait ?

Léa a dit…

Oh Mandon, si XP tombe sur votre commentaire, vous allez vous en prendre encore plein la gueule...Leroy est plus raisonnable que vous, lui qui a préféré ne pas vous répondre.

Patrick Mandon a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Patrick Mandon a dit…

Quelle bouche d'égout vous a vomie, improbable Léa ?
Vous faites dans l'anonymat, comme a prétendu le faire ce M. Pétrone, animateur pour noce et néant ? Existe-il encore, cet analphabète, ce philosophe pour latrines suintantes, ce crapaudeau désaffecté, ce penseur de brasserie dont la prose dégage la même odeur que la punaise écrasée. Allez donc le prévenir, votre bourdon de l'arum puant, votre électeur de Jean Sarkozy, et ne revenez plus ici !

Léa a dit…

Vcet analphabète, ce philosophe pour latrines suintantes, ce crapaudeau désaffecté, ce penseur de brasserie dont la prose dégage la même odeur que la punaise écrasée. Allez donc le prévenir, votre bourdon de l'arum puant"

^^

Avouez que vous lui facilitez le travail, au XP... Vous pourriez au moins faire un effort.


au fait, pourquoi me reprochez vous mon anonymat? Vous auriez souhaité m' envoyer des menaces de mort? Menacer mes enfants?Vous ne pouvez décidemment pas vous en empêcher?

Préciser vos intentions, SVP.

Anonyme a dit…

Dites-moi Mandon, puisque mon anonymat vous pèse tant que ça:

Si vous arrivez à lever le mien, qu'est-ce que vous compter en faire?
Donner l'adresse de l'école de mes enfants à votre complice Hafid pour qu'il la publie sur internet?

Faites très attention à ce que vous allez répondre, Mandon.

Patrick Mandon a dit…

Pétrone, dégagez de mon soleil ! La seule chose dont je vous menace ici, officiellement, c'est de vous balancer ma «fausse patte» dans les gencives le jour où je vous rencontrerai.
Je ne sais pas où vous êtes, lamentable blogueur, polygraphe obèse, athlète de stade anal, mais je sais où je ne veux pas que vous vous trouviez : ici !
Je vous ai déjà interdit l'entrée chez causeur, où vous mouriez d'envie d'écrire des articles. Pauvre jeansarkozyste ! Causeur est un salon littéraire et de réflexion : un dysorthographique obscène tel que vous n'y a pas sa place.
Quant à Tous les garçons, je ne veux plus voir ce lieu de charme souillé par vos trace de diarrhée.

Anonyme a dit…

Vous n'avez pas répondu à ma question, Mandon:

Pourquoi voulez-vous ma véritable identité? Pour faire comme d'habitude?

Pour balancer l'adresse de l'école de mes enfants à votre ami Hafid?

Patrick Mandon a dit…

C'est votre dernier message, Pétrone, les autres seront effacés. Votre prose est comme votre apparence : elle sent l'individu qui se néglige depuis très longtemps. En même temps que des leçons de littérature et de grammaire, je vous conseille une restauration complète de votre hygiène intime et des soins dentaires : ils écarteront provisoirement le nuage de mouches qui vous précède, vous annonce et vous accompagne.
Une dernière chose, animalcule suintant : comment avez-vous ressenti le récent succès médiatique de l'excellent Jérôme Leroy, lequel, avec moi, hante vos cauchemars d'habitués des urgences psychiatriques ? Mal, j'imagine. Vous avez pu mesurer ce qui vous sépare d'un écrivain de talent doublé d'un hussard d'une arrogante légèreté ?
Mesurez, mon vieux, mesurez : il vous reste une distance infranchissable…

léa a dit…

Oh putain, lz délire du malade mental^^

C'est ton copain Hafid, qui t'a refilé ces tuyaux?^^

Sérieusement, Patrick Mandon, ça t'a pris quand, ces envies de commanditer ton copain Hafid pour qu'il menace de gosses et des vieux à ta place?

Anonyme a dit…

"Quelle bouche d'égout vous a vomie, improbable Léa ?
Vous faites dans l'anonymat, comme a prétendu le faire ce M. Pétrone, animateur pour noce et néant ?"

En quatre lignes tu as touver le moyen de placer "vomi", et bouche d'égout et tu as lacher un nom propre.

XP s'amuse à te décrire sous les traits d'un malade mental, mais entre nous, tu fais tout pour ça^^.


Tu ne crois pas?

Joël H. a dit…

Patrick,
Vous savez je pense que personne ici ne lit ni ne lira ces choses.

Patrick Mandon a dit…

Joël, j'entends ce que vous me dites. Je laisse encore un peu les traces du passage de cette chose, de cette souillure, afin que «chacun puisse voir et croire».