dimanche 27 juin 2010

Émilie dans la tempête 4

Enfin, relativement au sentiment amoureux, il y a ceci : Godard filmant le visage de Karina. Il y a un jukebox, un militaire triste et sa fiancée, attendrie, un garçon et une fille qui jouent au flipper (”it's more fun to compete ! "). On y voit même Jean Ferrat.
En ce temps-là, Godard était notre Musset.
Ce seul et bref extrait est poétiquement supérieur à la masse constituée de la quasi-totalité des films français produits depuis une dizaine d'années. Godard ensorcela la banalité.

Jean-Luc Godard, Vivre sa vie, 1962.



Et encore Jean Ferrat, parce que l'amour, de près comme de loin, c'est compliqué !



Et voici Serge, ”Sergio", l'italien, le séducteur, le coureur de jupon. Il revient à la maison ; il a perdu son beau poil lisse, son apparence et ses manières de fanfaron, il a l'air las. Mais elle n'est plus là !



Enfin, un grand disparu et une diva en majesté : duo baroque, brillant.



How can I go on
From day to day
Who can make me strong in every way
Where can I be safe
Where can I belong
In this great big world of sadness
How can I forget
Those beautiful dreams that we shared
They're lost and they're no where to be found

4 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

dites, un papier sur la bio de Godard, ce serait bien, non, si vous vous en occupiez?

j.d.l.l a dit…

Bonjour Patrick, oui un grand disparu réggiani-serge, rencontrer un soir a paris dans le 4éme arrondissement, rue de rivoli, dans une bijouterie, rencontre improbable et surprenante, j'ai échanger quelques-mots avec lui, sur les films de mon enfance ou il a joué ( claude-sautet) V,F,P et les autres, d'ailleurs accompagnez d'une superbe femme vêtu de rouge dans une flambante mercedes toute aussi rouge, je crois, un type fort sympa, cordial et pas avare de mots, cordialement jean,

Anonyme a dit…

Vous nous gâtez, Ferrat, Reggiani, et même Mercury le flamboyant, mais pourquoi sont-ils tous morts, dites, ceux que nous aimons ?

Patrick Mandon a dit…

Jean-de-la lune, tes passages, ici, sont pour nous tous un enchantement. Quand tu viendras à Paris, fais-moi un signe. Reggiani était un artiste, un titi parisien «à l'italienne».
Nadia : pourquoi sont-ils tous morts ? Tant que nous penserons à eux, ils seront vivants. Mais qui pensera à nous ?