mardi 12 janvier 2010

Bonnet E























































Ce matin, dans un froid polaire, j'ai rendu visite à la fille Lachaise, aux Tuileries. Elle ne craint ni le gel, ni la neige, ni le vent. Elle demeure impassible. Seuls des pigeons, ou des mouettes, ont souillé son visage. J'adore cette fée massive, cette divinité de l'abondance, son ventre rond, ses fesses fermes, ses seins épanouis comme des fleurs d'espérance. Je l'ai serrée de près, dressé sur son socle, la tête enfouie dans sa poitrine. Je devais avoir l'air ridicule. Je retournerai auprès d'elle, car je l'admire et lui voue un culte.
Et puis, passant devant la vitrine de Repetto, je n'ai pu qu'essayer de rendre hommage à sa décoration, si sobre et parfaite.

Photographie © PM

3 commentaires:

Corinne a dit…

La belle est de retour ! Et vous allez à ses pieds gelés enfiler les chaussons pour un pas de deux ? Pour vous elle quittera son socle, Patrick, c'est certain.
Bienvenue à Lorenzo, Kristina me semble être bien plus proche après l'avoir lu. Cela m'a beaucoup émue, elle semblait si forte en effet mais une fêlure, puis une grande lassitude, il le dit, je le crois. Personne n'est à l'abri, cela nous ramène à nos propres faiblesses.
Mais en contemplant votre belle on se sent revigoré, une véritable déesse.

Patrick Mandon a dit…

«Mais en contemplant votre belle on se sent revigoré, une véritable déesse.».
Très précisément, chère Corinne ! Je vais à elle comme à une déesse de la force. Je la contemple, je l'observe sous tous les angles, et je retire du spectacle qu'elle me donne une sorte de bien être. Elle est en effet comme une déesse, elle détient le secret d'une force inhumaine. Et puis, cette abondance formelle, cette profusion ferme… Un culte, vous dis-je !
Je ne m'étonne pas de l'émotion que vous avez ressentie en découvrant mieux Kristina, grâce au portrait qu'en donne Lorenzo. Une faille s'est ouverte en elle… Tragédie intime.

Anonyme a dit…

Un petit côté Gaïa votre déesse abondante. Méfiez-vous tout de même que nos argousins, vous savez le genre en pèlerine et bicyclette, ne viennent poliment vous demandez ce que vous faites à la reluquer de si près. Ils n'ont pas toujours été formés à l'école de Maillol ou Botero...