Ensuite, l'une des chansons que je préfère (émission Toute la chanson, juin 1961). Je n'ai pas connu La Varenne ni n'ai dansé la java, mais qu'importe, toutes les mélancolies se ressemblent. Philippe Clay y met la distance qu'il faut, et l'élégance :
«À ceux qui ne savent pas
Ce qu'était autrefois
Mon coin de la Varenne
J'crois que j' perdrais mon temps
Si je prenais la peine
De le leur raconter
Quand venait le printemps
De beaux lilas violets
Fleurissaient par centaines
Tandis qu' de-ci de-là
Voltigeaient des rengaines
En forme de triolets
Et c'est là un sam'di
A c'que maman m'a dit
Que j'suis v'nu
Et qu' douc'ment j'ai grandi
La java de la Varenne
Dans la vie on n'l'oublie pas
Quand on a le cœur en peine
On la chante et puis ça va
Et quand vient la fin d'la s'maine
On la danse à petits pas
La java de la Varenne
C'est la reine des javas […]
(Paroles de Jean-Roger Caussimon)
Puis l'on retrouve brièvement Philippe Clay : il présente la nouvelle protégée de Danglard, propriétaire d'un fameux music-hall, où se presse le beau linge et le populo. Danglard, c'est Gabin, amusé, cavaleur, bonimenteur mais séduisant au possible. Il aime la vie, les jolies femmes, et, par dessus tout, la magie du caf conc dont il est le grand organisateur. Il se prête volontiers, ne se donne jamais, considère que rien ne vaut le spectacle, celui que l'on maîtrise et dont on n'est pas la dupe… La scène est extraite du film
Jean Renoir s'amuse comme un fou à l'animation de cette comédie du plaisir et de l'apparence. La Belle Abesse (l'éruptive Maria Félix), maîtresse du baron Walter (Jean-Roger Caussimon) pour le train de vie et de Danglard pour l'entrain de la vie, bouleverse le Tout-Paris avec sa chanson La complainte de la butte, (texte de Jean Renoir, sur un air 1900 ; la voix est celle de Cora Vaucaire). Danglar assiste au triomphe de sa nouvelle vedette, sous les yeux navrés et jaloux de la délicieuse Nini, la danseuse découverte par Danglar, follement éprise de cet homme à femmes…
Note : ce blog me donne depuis longtemps de nombreux soucis technologiques, relativement à la mise en page : je n'ai plus accès à l'écran «généraliste», qui me permettait de jouer sur les caractères, les couleurs… La liste, sur le côté droit, tantôt apparaît, tantôt disparaît, pour se glisser sous les textes de la page du jour, et le compteur ne fonctionne plus depuis au moins trois mois ! l'essentiel est que vous soyez toujours là !
12 commentaires:
Cette chanson de la butte, c'est idiot mais elle m'émeut toujours.
Quant à Philippe Clay en Valentin le désossé (je crois) le costume lui va comme un gant, je me souviens avoir vu et revu ce film il y a un certain temps, et je le reverrai avec bonheur.
Beau, intéressant, accessible... Donc incontournable! Merci PM!
Le beau visage de Corinne est revenu ! Il me semble que, dans ce film, le personnage que joue Clay est inspiré de Valentin le désossé, mais qu'il porte un autre nom (je vérifierai). Ce film, en effet, est merveilleux.
Je salue avec plaisir Barry, qui est venu nous rendre visite.
Pour ma figure, ce n'était qu'une petite diversion, et puis il y a tant d'"anonymes" ! La mienne est ce qu'elle est, mais humaine et identifiable.
J'en profite pour vous faire un doux bisou, néanmoins chaste et dominical.
Et je salue Barry !
Inénarrables camionneurs, on n'a jamais fait mieux.
Sinon, notre visage est Effectivement notre signature, non à toutes les burqas, réelles ou virtuelles !
Non aux burqas (burkas, burcas, burquas) en effet ! Oui aux beaux visages mahométans qu'on aime tant, aux belles juives qui m'aime me suive, aux belles chrétiennes qu'à cela ne tienne, aux athées rondes qui sont girondes, aux protestantes qui sont tentantes, aux belles bouddhistes aux mains d'artiste !
Bravo, Patrick, caro, magnifique, droit au cœur,»toucher», du vrais de vrais, (renoir) la complainte de la butte et en plus, gabin,houa,
Un grand signe amical à JDLL, qui entretient son blog et sa bonne colère contre les crétins !
Et nous sommes toujours là, n'ayez crainte, plutôt deux fois qu'une.
Bonjour, Patrick, bizarre et belle émotion, quand je vient chez vous Patrick, reposant, doux et calme, votre blog porte la rêverie et la nostalgie, et c'est très bien, je mi ballade comme dans un très bon livre débordant de très jolie femme, cela me change de mon blog toujours sur les dents,(rire) on y est bien chez vous, cordialement jean,
Jean Yanne aussi gras que fin. Philippe Clay kilometrique et déguingandé.Austérité des cadrages. Ils crèvent l'écran. Et Gabin, comme toujours, bien ou mal dirigé, il est magnifique.
Pierre, Jean Yann, c'était spécialement pour vous ! Et pour notre plaisir, bien sûr. L'homme était un improvisateur sarcastique très doué, et un acteur étonnant (il a joué formidablement bien le rôle de Laval dans un film destiné à la télévision).
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